L'école est un lieu de vie pour le jeune, un lieu d'initiation à la vie en société et un lieu privilégie de transmission des connaissances et des compétences visant à l'intégrer dans la société.
L'Institut des Sacrés-Cœurs de Waterloo s'attache à l'épanouissement de l'adolescent qui lui est confié, tant sur le plan intellectuel que social et affectif, pour lui permettre de s'intégrer dans la société.
L'Institut privilégiera les méthodes qui favorisent l'autonomie, développent la réflexion personnelle, le sens critique, le désir et la capacité d'apprendre par soi-même. Il vise à doter chaque élève des compétences et des savoirs correspondant à son projet personnel en assurant au moins favorisé une plus grande attention et au plus performant des défis à sa mesure.
Le respect des différences, l'écoute, la mise en valeur de la variété des talents seront le gage du succès.
L'école vise également à former le citoyen. Ainsi, elle est attentive aux comportements sociaux au cœur même de la classe et de l'école en établissant des règles de vie en commun et en leur donnant un sens; créer un climat de coopération et de solidarité n'exclut nullement la saine émulation.
Chacun, selon sa responsabilité, concourt au même but : le respect des autres, la confiance dans les possibilités de chacun. la solidarité responsable.
L’école est un lieu de vie pour le jeune, mais elle l’est sur un mode particulier : celui du rapport au savoir et à l’apprentissage. Sans en avoir le monopole, l’école a pour devoir de lui proposer des connaissances, de l’aider à maîtriser des compétences, des habiletés intellectuelles et manuelles ainsi que des savoir être qui contribueront à relier le jeune à la société. Elle fera ainsi accéder la génération montante à une mémoire et à des références collectives, l’éduquant concrètement, par son organisation quotidienne, à des attitudes démocratiques, civiques, critiques, soucieuses du bien commun. En cela, elle collabore, chaque fois que c’est possible, avec les familles, premier lieu où se transmet une culture et où s’apprend le lien social. Cela implique, dans l’enseignement catholique, entre autres, la transmission de l’héritage culturel chrétien et la proposition de l’Evangile comme ferment de liberté et sens possible de la vie pour l’homme engagé dans l’œuvre de création.
Ces connaissances, ces pratiques et ces attitudes seront plus solidement acquises si elles ont été construites ou au moins perçues dans leur contexte et leur histoire et situées dans le système dont elles font partie. L’élève en saisira d’autant mieux la signification et la nécessité qu’elles proposent des réponses à ses questions, qu’ elles lui permettent de résoudre des problèmes, qu’elles sont articulées, par des liens cohérents, à des pratiques ou à des savoirs déjà installés et qu’elles lui donnent finalement de mieux comprendre le monde.
Les savoirs et techniques transmis par l’école doivent être régulièrement actualisés. C’est seulement si elle s’ouvre aux réalités socio-économiques et culturelles contemporaines que l’école pourra prendre en compte le désir d’insertion des jeunes dans la vie relationnelle, citoyenne et professionnelle. Les technologies nouvelles – notamment de communication -, la pratique adéquate du stage ou de l’alternance seront mises au service de stratégies de formation appropriées aux besoins divers des jeunes.
Par des enseignants reconnus comme acteurs essentiels …
Quel que soit l’angle à partir duquel on envisage le projet pédagogique que l’école secondaire catholique se donne, il faut mesurer le rôle et la place indispensables qu’y prennent les enseignants. Rien ne se fait sans les femmes et les hommes qui, chaque jour, rencontrent les jeunes dans leurs réalités, aux prises avec leur projet de vie et d’apprentissage. C’est bien par les enseignants que les grands objectifs de l’enseignement se trouvent concrètement poursuivis.
La gravité de la tâche dit assez que les enseignants, les éducateurs, les directions sont au sein de l’école de réels acteurs politiques de la société. C’est leur dignité de se forger une culture du métier renouvelée, participative, en intelligence critique avec la société entière qui doit les reconnaître et leur faire confiance.
Par des enseignants qui analysent ce qui change dans leur fonction et dans l’apprentissage et en tirent les conséquences …
Cette culture professionnelle peut être vécue dans un sentiment de fierté et d’appartenance. Elle permettra que se développent en chacun de nouvelles capacités d’analyse portant sur les changements de sa fonction et sur les démarches d’apprentissage qu’il met en œuvre. Elle trouvera des expressions concrètes à travers le projet d’établissement.
Le métier change. Il implique sans doute, progressivement, un exercice plus collectif et une place à faire à de nouvelles méthodes. Il appartient aux enseignants d’en inventer les chemins. Il reste cependant que la relation pédagogique implique un engagement singulier de chaque enseignant, appelé à reconnaître ses valeurs pour décider de son action.
Par des enseignants qui peuvent bénéficier d’une formation continue et de temps d’échanges …
La cohérence, l’existence même du projet pédagogique que les enseignants traduiront en actions concrètes dans le projet d’établisse ment supposent que se développe une formation continue praticable et que se mettent en place des lieux et des temps d’échanges professionnels effectifs entre enseignants.
Pour un élève autonome, qui dialogue et s’exprime …
Dans le processus d’appropriation des compétences, des savoirs et des techniques, on privilégiera les méthodes qui favorisent l’autonomie de l’élève, le développement de sa curiosité, de son désir et de sa capacité d’apprendre progressivement par lui-même. On visera, de cette manière, la construction d’un jugement personnel ainsi qu’une auto-évaluation référée à des critères pertinents, conscients et convenus.
Une place centrale sera faite au questionnement, qui évite tout dogmatisme, à la dialectique qui confronte les points de vue, à la résolution de problèmes, qu’ils soient présents dans la réalité ou proposés à la curiosité des esprits.
Le jeune maîtrisera d’autant mieux son apprentissage que celui-ci aura été le fruit d’un dialogue et d’une interaction constante avec autrui : maîtres, condisciples, auteurs du passé. La formation conçue ainsi dans sa dimension d’œuvre collective et réciproque comprendra aussi la relation aux experts, aux documents, matériaux et instruments de référence …
On perçoit l’importance que revêt dans ce cadre la maîtrise de la langue d’enseignement, orale et écrite, comme outil permanent de découverte de soi, des autres, du monde et comme instrument de communication, de développement de la pensée analytique, de l’intelligence critique et de l’esprit de synthèse autant que d’intégration sociale et de créativité.
Dans cette conception de l’apprentissage, la dimension affective ne peut être négligée, non plus que le rôle du désir, de l’émotion, des empathies.
La part faite à l’intériorité et à la sensibilité esthétique et, à partir d’elles, une large ouverture à la dimension du bien et du beau et aux voies de l’expression artistique ne pourront qu’approfondir la conception globale que le jeune se fera de l’humain.
Pour un élève reconnu dans sa différence et soutenu dans son projet de réussite …
Cette approche de l’apprentissage engage à prendre en considération la différence des acquis, des motivations, des rythmes, des milieux socio-culturels. Il n’y a ni voie unique ni système-miracle. La bonne méthode est plurielle : c’est elle qui fait progresser et réussir, qui respecte la personnalité de l’élève … et du maître, sans négliger pour autant les efforts de standardisation des objectifs et des compétences évaluables au terme du degré ou des études secondaires.
Pour un élève orienté dans le respect de ses aptitudes et des exigences de la société …
Cette standardisation équilibre et complète la différenciation des moyens d’apprentissage. Elle met pratiquement l’école et ses différents acteurs – enseignants et apprenants solidaires – devant une obligation de résultats. L’effort de démocratisation des études, qui a déjà permis l’accès des études secondaires à l’ensemble de la population, doit viser l’idéal d’une vraie réussite de chacun, dans toutes les dimensions de sa personne. Cette visée féconde situe l’ensemble de la scolarité obligatoire dans une perspective qui favorise l’orientation de l’élève et la maturation de son projet personnel, plutôt que dans une perspective de sélection par l’échec.
Doter chaque élève des compétences et des savoirs nécessaires à la poursuite de son projet, exiger de chacun son maximum d’excellence, favoriser l’égalité des chances en assurant à certains un surcroît d’attention et de moyens, à d’autres, par contre, des performances à leur mesure et, à tous, des défis, c’est dans cette vision démocratique que l’école visera l’égalité des résultats.
Dans cet ordre de préoccupation, une attention particulière sera apportée aux vrais « démunis économiques » et, sans rien brader, aux difficultés qui peuvent perturber leur relation à la culture scolaire et aux savoirs.
Il conviendra en outre d’aborder le public de l’enseignement spécialisé avec toute la différenciation nécessaire sur le plan pédagogique. Tout sera mis en œuvre à tout niveau pour intégrer le jeune scolairement, socialement et, chaque fois que possible, pour le préparer à une profession.
Cette tension vers l’obligation de résultats, qui vise l’exhaussement du niveau de culture et de compétence de l’ensemble de la population, exige un climat de coopération et de solidarité, initiation à la vie en société. Elle implique la conviction que tous peuvent réussir, et en même temps que rien ne s’obtient sans effort. Elle demande l’entr’aide, la coopération et une saine émulation. Faire l’expérience de l’intérêt commun dans l’apprentissage peut entraîner une valorisation du travail en équipe où une réussite partagée transcende rivalités et concurrences.
Vers une société qui valorise …
Là aussi le respect des différences, l’écoute, la mise en valeur de la variété des talents, la patience, la constance devant la diversité des maturations intellectuelles et affectives seront les gages du succès. L’échec lui-même, s’il devait avoir lieu, pourrait avoir un sens à condition d’être compris par le jeune, d’être accompagné et surtout "positivé".
Ces pratiques, vécues dans la difficulté bien réelle de publics de plus en plus hétérogènes, appellent nécessairement au cœur même de la classe et de l’école, conçues comme un lieu de construction active de soi et de socialisation, des règles de vie en commun, une habitude du respect réciproque, le refus de la violence et une progressive intériorisation de la loi. Les règles de vie qui traduisent celle-ci dans la vie scolaire quotidienne doivent être claires, cohérentes, autant que possible conçues ensemble, connues de tous, partagées et respectées par tous. Elles impliquent, si nécessaire, sanctions et arbitrages. Chaque jeune fera ainsi, dans l’expérience collective, son apprentissage de la citoyenneté adulte. Respect de soi et respect d’autrui s’articulent en pratiques citoyennes, lorsqu’on apprend ensemble.
Règles de vie communes et apprentissage collectif trouveront d’autant mieux leur équilibre qu’on y aura fait place au corps, au sport, à la gestion du stress et à l’éducation à la santé.